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Victor Hugo et Dieu

 

Paradoxalement, Victor Hugo fut l’un des écrivains les plus profondément religieux du XIXe siècle. Cet essai retrace les étapes du pèlerinage qu’il commença il y a deux cents ans à travers la création d’une œuvre gigantesque, d’une vie tourmentée et d’une quête sombre, sincère et magnifique, et de son exigence spirituelle qui a déterminé ses choix esthétiques, politiques ainsi que sa vision de l’histoire (texte de la quatrième de couverture)..

Mon premier livre pour le Cerf, qui paraît en 2002. J’y affine ma méthode de travail et me consacre pour la première fois à une œuvre intégrale – et laquelle ! Je l’intitule Victor Hugo et Dieu et le sous-titre : bibliographie d’une âme. Tout mon travail critique, pour le Cerf, pourrait se placer sous ces vocables. Un écrivain n’est pas seulement un homme, c’est un monde intérieur qu’il nous faut considérer en tant que tel. Toute lecture, en ce sens, est partage d’une vie, entrée dans une quête, plongée dans l’inconnu. Avec Hugo, cette quête n’a qu’un objet – Dieu. Un Dieu catholique au départ dont Hugo cherche les manifestations partout où cela est possible, dans le Peuple, dans l’Océan d’en bas, d’en celui d’en haut. Inlassable questionnement que le sien, désir ahurissant de forcer les barrières qui séparent les vivants de l’univers des invisibles. La quête spirituelle de Hugo est à prendre très au sérieux, contrairement à ce que Claudel veut laisser croire lorsqu’il ironise sur le « café sans caféine » ou le « vin sans alcool » que représenterait ce Dieu que « Hugo n’a pas vu » (« Victor Hugo », Positions et Propositions I) : c’est elle et elle seule qui donne son unité au monument Hugo et qui permet d’entendre, derrière les proclamations du poète prophète, une voix plus fragile. Les grandes orgues se mettent à jouer en mineur. Une précarité se fait jour, au sens étymologique du terme – un désir de prier, par l’écriture, l’Absent et de rendre ainsi compte, par les mots, de la présence qui est la sienne dans une vie entièrement aimantée et travaillée par lui. C’est sous le délicat patronage de Jean Grosjean que je place ce livre dont l’introduction porte en exergue ces quelques mots : « Tout ce qu’on voit, tout ce qui bruit, tout se tait, mais derrière le mutisme il y a ce silence de quelqu’un qui est sur le point de parler » (Jean Grosjean, Si peu, Bayard, 2001).

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